... et tant d'autres... (Diaporama d'images de blogs)
Slideshow: Azzedine, Alfredo, Rachel, Bruno, Atefeth et les autres - Slideshow
Celui dont on ne parle presque plus
One which no one barely speaks now
Azzedine Kallak, représentant de l'OLP à Paris et ami,
assassiné en Août 1978 à Paris, avec deux compagnons.
Azzedine Kallak, ambassador of OLP in Paris,
assassinated in August 78 with two companions
________________
Depuis sa nomination, il refusait de sortir avec les copains, affirmant que s'il était tué comme son prédécesseur, tous le seraient avec lui. Il avait pour les mêmes raisons refusé les gardes du corps et la voiture blindée à laquelle son statut lui donnait droit. Ce soir-là, il avait hésité, puis jeté un regard vers mon ventre et secoué la tête. J'avais plaisanté, "il fallait pas se la péter"... etc... J'étais alors enceinte de mon fils, né peu après. Parfois on ferait mieux de se taire.
Since his appointment, he refused to go out with friends, for a restaurant for example, asserting that he was killed, those who were with him would be killed too. I remember, I have joked, "You should not exaggerate, keep cool, remains a simple man as usual.." I was pregnant of my soon, born just after. Sometimes, one would rather to shut up.
_________________
Un "enterrement" étrange et poétique, la cérémonie à la mosquée de Paris, l'engueulade d'une copine me voyant arriver grosse comme une tour -il y avait un petit danger d'attentat- puis la noria de voitures escortée de CRS filant vers l'aéroport, le cercueil porté sur la rampe et avalé dans les flancs de la soute ouverte comme en une naissance à rebours, l'avion, bel oiseau brillant décollant dans le couchant illuminé, droit vers le sud et se perdant petit à petit dans le soleil jusqu'à devenir un point minuscule qui disparut à l'horizon, une impression solennelle de paix, irréelle, totalement différente des autres enterrements. que nous suivions la tête en l'air longtemps après qu'il se fût évanoui. Il s'en retournait vers la ville du désert dont il venait, Damas la flamboyante, qui l'attendait.
A strange and poetic funeral, the ceremony in the mosquée, then the noria of cars escorted by CRS (the french police) spining at the airport, the coffin swallowed in the sides of the beautiful iron bird as in a backward birth, the plane which takes off in the floodlit setting sun sticking southward, getting lost little by little until and becoming like a tiny point on the horizon. A solemn, unreal, peaceful impression. He returned towards Damascus the blazing, the city of the desert which waited for him.
________________________
Nous sommes rentrés à Paris avec l'impression d'être des atomes dans une cité grise stupidement agitée dont il avait pris son envol. Son sourire, son calme, son élégance, sa gentillesse et son sens philosophique nous manquent toujours. Avec lui, il semblait que rien ne devait arriver! Ce fut ma dernière sortie ou presque, quelques jours après, une visite dévoila un col ouvert à deux doigts et je dus demeurer couchée jusqu'à la naissance de Frédéri, peu après.
We returned in Paris with the impression to be atoms lost in an immense city stupidly shaken of whom he had taken his flight. Frédéri is born a bit further. His smile, his elegance always miss us.
________________________
Celle dont on parle encore un peu, surtout
à cause du bateau qui porte son nom.
The one about which we speak about little, especially
because of the boat whose name is hers.
LA JEUNE FILLE ET LE BULLDOZER
THE YOUNG GIRL AND THE BULL
She was beautiful but did not care. Think of the soldier in the bulldozer which saw her and to whom she spoke ("don't be stupid, stops, they would have no house to live..") and who even accelerated and scrushed her.
16 Mars 2003
Rachel Corrie est écrasée par un bulldozer
israélien à Gaza en tentant de s'interposer
entre le bull et la maison palestinienne
qu'il allait abattre...
16 march 2002
Rachel Corrie, in Gaza, standing between an Israeli bulldozzer and a palestinian house which it was going to shoot down, is crushed. The death's machine was led by a young Israelian soldier who crossed to Rachel's body twice. She was still
alive when she was duged up and died at the hospital.
____________________
Dernière lettre de Rachel :
Hi friends and family, and others,
Bonjour aux copains, à la famille et aux autres
I have been in Palestine for two weeks and one hour now, and I still have very few words to describe what I see.
Je suis en Palestine depuis deux semaines et à cette heure, je n'ai toujours pas de mots pour décrire ce que je vois.
It is most difficult for me to think about what's going on here when I sit down to write back to the United States.
C'est très difficile pour moi de penser à ce qui est en train de se passer ici lorsque je m'assied pour en rendre compte aux Etats Unis.
... I don't know if many of the children here have ever existed without tank-shell holes in their walls and the towers of an occupying army surveying them constantly from the near horizons.
Je ne sais pas si beaucoup d'enfants ont jamais connu autre chose que des trous de bombes dans leurs murs et les miradors d'une armée d'occupation les surveillant constamment de l'horizon tout proche.
I think, although I'm not entirely sure, that even the smallest of these children understand that life is not like this everywhere.
Je pense, je suis cependant certaine que même le plus petit de ces enfants comprend que la vie n'est pas ainsi ailleurs.
An eight-year-old was shot and killed by an Israeli tank two days before I got here, and many of the children murmur his name to me - Ali - or point at the posters of him on the walls.
Un gamin de huit ans a été visé et tué par un tank israélien deux jours avant mon arrivée et beaucoup d'enfants m'ont dit à voix basse son nom, Ali, ou montré les posters de lui sur les murs.
The children also love to get me to practice my limited Arabic by asking me, "Kaif Sharon?" "Kaif Bush?" and they laugh when I say, "Bush Majnoon", "Sharon Majnoon" back in my limited arabic. (How is Sharon? How is Bush? Bush is crazy. Sharon is crazy.)
Les enfants aiment que je pratique mon arabe assez limité en me demandant "qui est Sharon? qui est Bush ? et ils rient lorsque je dis -en arabe- "Bush est fou... Sharon est fou"...
Of course this isn't quite what I believe, and some of the adults who have the English correct me: "Bush mish Majnoon" ... Bush is a businessman. Today I tried to learn to say, "Bush is a tool", but I don't think it translated quite right.
Bien sûr, ce n'est pas tout à fait ce que je crois et quelques adultes anglicistes rectifient : Bush n'est pas fou, il est un businessman." Aujourd'hui, j'essaie d'apprendre à dire "Bush est un outil" mais je ne parviens pas à le traduire tout à fait correctement.
But anyway, there are eight-year-olds here much more aware of the workings of the global power structure than I was just a few years ago.
Mais de toutes manières, à huit ans ici ils en savent plus sur les conséquences du pouvoir mondial que moi il y a seulement quelques années.
Cliquer sur le chaton pour le répertoire blog images